Disneyland Paris a de nombreuses références dans son parc. Adventureland ne déroge pas à la règle, et beaucoup de secrets sont à découvrir…

Franchir l’arche orientale du pays d’Adventureland, un dépaysement. Nous voilà plongés dans la fascination qu’avait Walt Disney pour les merveilles de la nature.  Sur cette magnifique arcade, un sigle : WDI, pour rendre hommage aux artistes de Walt Disney Imagineering. A son côté, des boussoles de couleur rouge et or. C’est le symbole de la série True Life Adventures, les documentaires et films en prises de vue réelles des années ’50.

Quand il conçoit Disneyland à la même époque, il envisagea d’y créer un Land qui leur serait dédié.  Un land qui serait, comme il le disait lui-même, « L’incroyable beauté des fleurs exotique. Les inquiétants bruits de la jungle. Et des yeux écarquillés, grands ouverts qui n’ont pas fini de s’émerveiller. Voilà ce qu’est Adventureland : la nature dans toute sa splendeur. »

Adventureland : Un land où règne la végétation …

A l’origine, ce land devait s’appeler « True-Life Adventureland ».  Huit fois saluée par un Oscar, la série de 13 films méritait bien cet hommage. Walt voulait y célébrer les merveilles de la nature.

Son nom sera finalement réduit à « Adventureland », mais l’inspiration restera identique.  Ici, la nature est reine ! La richesse et la luxuriance de la végétation nous emportent immanquablement vers les régions tropicales du globe.

Dans cet espace, les jardiniers de Disneyland Paris ont habilement recréé ces paysages exotiques, tout cela en plein cœur de la Brie !  Dépaysement garanti !  Mais comment est-ce possible ?  L’une des solutions fut de sélectionner des espèces résistantes au froid. Ainsi le bambou, qui offre dans le même temps une barrière naturelle contre les vents d’hiver. Ils limitent aussi les chutes de températures, un peu de chaleur au cœur de cette saison.

Naufragé avec les Robinson …

Si on progresse vers la partie sud d’Adventure Isle, un banian, immense figuier, abrite l’attraction La Cabane des Robinson.  Elle nous emporte à la rencontre des Robinson des Mers du Sud. Il s’agit là d’un film de 1960 qui raconte l’histoire d’une famille suisse du début du 19e siècle.  Pour fuir l’oppression qui règne dans son pays, elle fait voile vers la Nouvelle-Guinée. Mais voici qu’il font naufrage sur une île déserte. Une nouvelle vie doit alors s’organiser, et notamment leur habitation qui doit les protéger des pirates qui sévissent dans la région.

Le film

Ce film fut tourné dans des décors naturels, sur l’île paradisiaque de Tobago. L’océan indien était choisi pour rendre toute la dimension exotique et aventureuse du récit.  Et imaginez la prouesse de construire cette spectaculaire cabane équipée, en pleine jungle, de tout le confort moderne. Tout s’y trouve : ascenseur, fourneau, eau courante, lucarne, … Une équipe de près de 1.000 artisans fut rassemblée sur le site pour l’occasion. Cette même équipe réalisa également l’épave du Swallow, le bateau qui échoua sur l’île.  Artistes et techniciens s’inspirèrent pour cela de l’Endeavor, le voilier qu’utilisa le capitaine Cook pour sa première expédition.  C’est un succès considérable que rencontra ce film, le plus important de l’année 1960.  

Une attraction en hommage

L’engouement pour le film a décidé Walt de créer une réplique de l’arbre pour Disneyland, Swiss Family Tree House .  L’attraction ouvrira ses portes le 18 novembre 1962 ! Elle sera ensuite dupliquée au Magic Kingdom en Floride en 1971, puis à Tokyo Disneyland en 1993.

A Disneyland Paris… un arbre nouveau

A Disneyland Paris, La Cabane des Robinson fera partie des attractions présentes dès l’ouverture du Parc. Dans l’histoire originale, l’arbre est présenté comme un « figuier gigantesque ». Celui de Disneyland Paris est, lui, d’une espèce endémique propre aux Parcs Disney, le Disneyodendron semperflorens grandis !  Il comporte plus de 300.000 feuilles !  Entre ses branches, la cabane s’étage sur quatre niveaux reliés par un escalier en spirale.

Une « maison » tout confort

De la cuisine à la chambre des enfants, chaque « pièce » a été reconstituée en s’inspirant du film. Recyclage est le maître mot : bambous trouvé dans la nature, ou éléments de l’épave du Swallow, échouée non loin de là. Nombre d’accessoires ajoute au côté insolite. Comme cette boîte contenant un authentique haut de forme du 18e siècle, des centaines de coquillages, un chaudron… Mais aussi un harmonium et deux ancres géantes, l’une dans l’arbre et l’autre sur le pont est.

D’une île à l’autre … l’Île au trésor

Non loin de là, dans la partie nord d’Adventure Isle, c’est un autre film d’aventure qui est mis à l’honneur : L’Île au Trésor. Il devait être un mélange de dessin-animé et de live action. Il sera le tout premier long-métrage en prises de vue réelles des studios Disney.  Sa grande vedette fut le petit Bobby Driscoll, qui fut Johnny dans Mélodie du Sud ou Jeremiah Kincaid dans Danny, le Petit Mouton Noir.

A Disneyland Paris, Adventure Isle permet aux visiteurs intrépides de se mettre dans la peau de pirates. Départ à la recherche du fameux trésor du capitaine Flint. Ils déambulent dans les décors. Emprunter le Pont Flottant ou le Pont Suspendu, grimper au sommet de Pirate Lookout, la tour de guet des flibustiers avec son pavillon noir. Fouler le sol même où Jim Hawkins repoussa les attaques de Long John Silver.

Les plus courageux pourront, eux, plonger dans les entrailles de la terre. Y trouveront-ils la grotte où Ben Gunn a dissimulé le trésor ? Six galeries pourraient y conduire. Ambush Alley, sous le Pont Suspendu, Davy Jones’ Locker, avec son puits sans fond. Dead Man’s Maze, où résonnent encore les voix des boucaniers disparus. Spyglass Pass, depuis Spyglass Hill, Hook’s Hideout, caché derrière une cascade. Keehaul Cavern, la plus lugubre, gardée par une nuée de chauves-souris, et remplie des squelettes des infortunés aventuriers perdus. Mais qui sait ? Peut-être aurez-vous plus de chance et parviendrez-vous jusqu’au trésor ! A vous alors le trône pirate creusé dans la roche. Installez-vous et savourez ainsi votre richesse soudaine !

A la recherche d’un Temple Maudit

Et si vous n’avez pas encore votre content d’aventure, direction Indiana Jones et le Temple du Péril !  Voilà un parcours échevelé à bord d’un wagonnet, avec son impressionnant looping à 360°. Il n’est pas sans rappeler la course-poursuite haletante du film Indiana Jones et le Temple Maudit. Le point commun aux deux histoires ? Elles se situent toutes deux en Inde, dans les mines des Thugs.

Véritable chantier

Voilà une histoire bien différente de l’originale. Au cinéma, l’action se déroulait en 1935, et le Pr. Jones débarquait par accident sur le sous-continent alors qu’il essayait d’échapper à des poursuivants. Ici, l’action se situe dans les années 1940. C’est un chantier de fouilles tout ce qu’il y a d’officiel dans lequel nous pénétrons. Après avoir recherché de l’Arche d’Alliance et du Saint Graal, Indiana Jones s’engage dans de nouvelles recherches. Il s’agit de trouver le site d’une cité perdue dans la jungle indienne. Or, l’ampleur du chantier demanda l’installation d’un véritable réseau ferroviaire souterrain, afin de faciliter l’extraction.

Un joyau d’architecture bouddhique

A force de creuser à Adventureland, un temple gigantesque sortit de terre. Son architecture arrondie, son escalier et son chapiteau en forme de cloche rappelaient le temple de Vidyashankar situé au sud-ouest de l’Inde. Les immenses statues de Naga, le cobra royal, prouverait qu’il était dédié au dieu Shiva, dont ce reptile est le protecteur dans la religion hindoue.

Observez autour de vous …

En chemin, remarquez les nombreuses références aux films… Ici le fameux fouet qu’Indiana a laissé dans la dernière tente du campement… Là les caisses remplies d’artefacts adressées à l’université du Professeur, le Barnett College de Fairfield.

Une fois accédé à l’intérieur du temple, il sera temps pour vous de monter à bord d’un des wagonnets ! Et si un dernier doute vous assaille avant le départ, rappelez-vous l’antique devise du lieu : « Les trésors du monde attendent ceux qui osent s’élever très haut. » !

Et les autres ?

Depuis Jack Sparrow fait partie d’Adventureland, au milieu des Pirates qui écument les mers des Caraïbe.  Renversement de situation, c’est l’attraction qui a fait le héros. Et ça, c’est une autre histoire.