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Les influences qui conduiront à Star Wars

Nombreuses sont les influences qui conduiront à l’écriture de la saga Star Wars.  Elles viennent de la littérature, du cinéma, de la mythologie, de la religion et de l’histoire.  Cette saga a remis ces thèmes dans un contexte moderne, créant une mythologie moderne, touchant ainsi un vaste public. 

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Influences : L’Histoire moderne

En ce début des années ’70, lorsque George Lucas commence l’écriture de son projet, l’époque est politiquement et socialement agitée.  C’est la crise pétrolière, le gouvernement ne tient pas ses promesses.  La population est en besoin de repères par rapport au Bien et au Mal. 

La guerre comme fil conducteur

N’oublions pas que l’ambition de George Lucas était de dénoncer la Guerre du Vietnam à travers un docu-fiction réaliste.  La guerre de manière générale est donc source d’inspiration pour le réalisateur.  La prélogie nous fait assister à un effondrement géopolitique et l’avènement d’une dictature.  Il ne dépeint rien d’autre que l’Allemagne et la montée du nazisme.  Le Chancelier Palpatine se fait attribuer les pleins pouvoirs pleins au Sénat, tout comme Hitler l’avait fait en 1933.  De la même manière il s’impose en père sauveur et en s’entourant d’une armée totalement dévouée. 

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La culture cinématographique américaine

Il est un type de personnage qui accompagne le héros Luke Skywalker et qui n’existe pas dans les mythologies habituelles : il s’agit de Han Solo.  Ce hors-la-loi, rebelle et sans loi, qui va se lier d’amitié avec Luke vient plutôt de la tradition des westerns.

Un autre type de films qui va influencer le travail de Lucas est celui des films à grand spectacle qu’étaient les péplums.  Et la scène de courses de modules de l’Episode I ne peut que faire penser à la course de chars de Ben-Hur.

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L’apport d’Akira Kurosawa

« La Forteresse Cachée » est un film de Kurosawa de 1958.  Il s’agit d’un film d’aventures dans un Japon déchiré par les guerres de clans au 17ème siècle. La princesse Yuki, en exil depuis son enfance, tente de retrouver le pouvoir en regagnant son fief. Elle devra affronter les lignes ennemies et de nombreux obstacles avant d’atteindre son but. Elle sera aidée de trois personnages : son général Rokurota Makabe et deux paysans cupides et couards Tahei et Matashichi.

Un fier chevalier avec son code d’honneur, une princesse fougueuse et intrépide, deux bouffons peureux mais toujours présents, des territoires inconnus et hostiles, des obstacles en tout genre, des ennemis puissants et un dénouement heureux, tels sont les ingrédients explosifs de cette fresque japonaise qui a suscité dans l’esprit de George Lucas un véritable déclic.

Analogie des personnages

On retrouve, dans ce film, les personnages principaux qui donneront corps à Star Wars : la princesse Yuki qui rappelle bien sûr la princesse Leia, Makabe qui évoque Luke Skywalker (ou Han Solo) et les deux paysans Tahei et Matashichi qui sont les annonciateurs de C3-PO et R2-D2. La comparaison ne s’arrête pas aux personnages.

Une analogie de décors

Ainsi, les premières images de La Forteresse Maudite se situent dans un milieu aride et hostile qui n’est pas sans rappeler Tatooine, une oasis ressemble comme deux gouttes d’eau au marais de Dagobah et une forêt aux arbres immenses évoque tout de suite la lune forestière d’Endor.  

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L’atmosphère de Star Wars s’inspire énormément du folklore japonais. Ainsi, la tenue des Chevaliers Jedi (et celle des Sith) n’est pas sans rappeler le style vestimentaire des samouraïs, le casque de Dark Vador ressemblant à s’y méprendre à celui d’un de ces derniers, les sabres lasers remplacent les katanas traditionnels, le code des Jedi et le code d’honneur des samouraïs sont identiques…

Le terme « Jedi » est lui aussi issu du japonais « jidaï-geki », les films en costumes populaires au Japon.

Kurosawa et Lucas avaient la même volonté de mettre en scène un récit d’aventures fantastiques porté par des héros et anti-héros. La lutte acharnée entre le Bien et le Mal est poussée à l’extrême mais la récompense et le dénouement heureux sont au rendez-vous.

Les origines religieuses

La leçon essentielle enseignée au cours de la saga Star Wars tourne autour de l’existence d’un concept essentiel appelé « La Force ».  Ce concept général permet aux croyants de toute religion de s’y retrouver.  Il est tour à tour le dieu des religions monothéistes, ou l’idéal spirituel des religions philosophiques.  On y retrouve le point commun de croyance en une force supérieure qui régit la vie et lui donne sens.

Les comics de science-fiction

Comme beaucoup de jeunes américains de sa génération, il se passionne très tôt pour la bande dessinée et la science-fiction en particulier les aventures télévisées de Flash Gordon et Buck Rogers.

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Les origines mythologiques

Nombreuses sont aussi les références mythologiques qui influenceront la création de Lucas.   On ne nier également la portée des romans de science-fiction ou fantasy basée sur les aventures d’un héros.  Ainsi, étudiant, George Lucas a lu « Le Seigneur des Anneaux » de Tolkien, monument de la fantasy et « Dune » de Franck Herbert, monument de la science-fiction.  S’estimant être au carrefour de ces deux genres, il reprendra, plus ou moins consciemment, les idées marquantes de ses aînés.  La taverne de Bree devient la cantina de Mos Eisley, Gandalf le Gris qui revient en Gandalf le Blanc trouve son équivalent en Obi-Wan Kenobi qui ressuscite sous la forme d’un esprit omniscient, Frodon paralysé par une araignée est changé en contrebandier cryogénisé…

Lucas emprunte à « Dune » une partie de son système politique, mélange de féodalité et de fédéralisme ainsi que plusieurs concepts (Alia devient Leia, Tatooine ressemble étrangement à Arrakis, la Guilde devient la Fédération, la voix hypnotique des Bene Gesserit devient la manipulation mentale des Jedi…).

Les mythes comme révélation

La découverte des mythes est également une révélation.  L’idée de George Lucas est alors de rendre hommage à la science-fiction des années 30 en réalisant un space opera. Ses études d’anthropologie lui ont fait découvrir les différentes mythologies : il est fasciné par la Bible, les légendes de l’antiquité grecque et romaine, les contes des chevaliers de la Table Ronde… Il lit tout ce qui peut concerner ces sujets.

Cependant, il bloque sur ce qui fait qu’une histoire devient un mythe et peut s’ancrer dans les mémoires.  Une des histoires qui va le marquer est « L’Anneau des Nibelungen » de Richard Wagner.  Dans un des chapitres, Lucas remarque un Dieu nordique appelé Loki, ou Lotr, ce qui signifie « marche dans le ciel ».  Cela deviendra Skywalker, le patronyme du héros de Star Wars.

Star Wars Episode I Banniere

 Il est également fasciné par le personnage de Wotan, héros qui tombe du « mauvais côté » par pêché d’orgueil et désir de pouvoir, qui s’opposera à son petit-fils Siegfried lors d’un duel (armé d’épées magiques) qui verra la mort rédemptrice de Wotan.  Le destin d’Anakin Skywalker et de ses enfants prend forme.

Campbell … déterminant

Pendant ses lectures, Lucas va également tomber sur des ouvrages de Joseph Campbell. Dont « Les héros sont éternels » (en anglais, « The Hero with a Thousand Faces »).   « J’ai commencé à comprendre de quelle façon je pourrais m’y prendre. Ce fut un véritable cadeau. Sans cet ouvrage, je serais probablement encore en train de tenter d’écrire le premier script de Star Wars ».

Joseph Campbell est un professeur, écrivain, orateur, anthropologue et mythologue américain. Il a surtout exploité les domaines de la mythologie comparée et de la religion comparée qu’il ne différencie pas.  Son œuvre la plus importante concerne la théorie du monomythe qu’il développe dans son œuvre principale « Le Héros aux mille visages ».

Publié en 1949, il s’agit du premier livre de Campbell.  Cumulant une somme de connaissances et de récits, il en opéra la synthèse dans cet ouvrage. Un résumé de ce monument serait beaucoup trop long et hors de propos dans ce dossier.  Disons simplement que tous les mythes de l’histoire de l’Humanité trouvent une seule et même base commune. Avec des situations claires, des personnages récurrents, des étapes obligatoires… C’est ce qu’on appelle généralement le Monomythe de Campbell.

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