Merlin L’Enchanteur, classique d’animation, a sa place bien en valeur à Disneyland Paris. Découvrez ses coins cachés dans le parc…

La Chevalerie, le Moyen-Age, les tournois… Tout cela fait partie du site sur lequel Disneyland Paris s’est installé. Eh oui, la plaine de la Marne, dans les environs de Lagny, fût un un haut-lieu de l’histoire médiévale. On y organisa en effet le théâtre d’un des plus grands tournois de l’histoire européenne. C’était en novembre 1179 et pour fêter le couronnement du roi Philippe Auguste, plus de 3.000 invités y furent conviés. Il paraît même que le Duc d’Aquitaine s’y trouvait. Il deviendra quelques années plus tard Richard Cœur de Lion, ce roi tant espéré par Robin des Bois !
Un héritage courtois
Voilà donc ce qui a dû influencer la compagnie Disney puisque cet héritage « courtois » se retrouve tout naturellement à Fantasyland. Une fois le mythique Château traversé, au niveau de la Cour, trône en bonne place Le Carrousel de Lancelot.

Une attraction sortie d’une joute
Cette attraction tire son nom du personnage imaginé par Chrétien de Troyes au 12e siècle. Quatre-vingt-six chevaux attendent les visiteurs dont les seize de la rangée extérieure qui sont harnachés de leur caparaçon, sorte d’armure d’apparat que les chevaliers portaient lors des tournois.

Pour les protéger, il ne s’agit pas d’une simple toile mais d’une marquise rappelant les tentes des chevaliers. Pour rendre l’immersion totale, des lances semblables à celles des joutes équestres la soutiennent. On retrouve d’ailleurs ces éléments de décoration en version « cartoon » avec Dingo dans la boutique La Ménagerie du Royaume. Le pourtour du carrousel, lui, est rehaussé de neuf tableaux représentant des scènes emblématiques de la vie de Lancelot. Le plus représentatif est sans nul doute son adoubement par le roi Arthur, lorsqu’il lui donne la « collée » du plat de son épée, Excalibur !
L’épée mythique

Ah, Excalibur ! L’épée mythique, on la retrouve, plantée dans la fameuse enclume, face au Carrousel, dans la Cour du Château. Et depuis l’ouverture de Disneyland Paris en avril 1992, il y en a eu, petits et grands, à tenter de la libérer de son socle ! Notons qu’une deuxième version se retrouve un peu plus loin dans le parc, en version miniature dans le Pays des Contes de Fées.
Merlin l’Enchanteur
Cette épée royale était la vedette du Grand Classique animé Merlin l’Enchanteur sorti en 1963. Le film était, lui-même, adapté d’un livre de T.H. White, « Excalibur, l’Epée dans la Pierre » paru en 1938.

C’est en 1939 que Walt en avait acheté les droits. Il avait eu un vrai coup de foudre pour cette histoire dont avait immédiatement senti le potentiel d’aventure, d’humour et de magie. Le roman racontait les années d’apprentissage du jeune Arthur, alors surnommé Moustique auprès de son maître. Plusieurs années après la sortie du film, son scénariste Bill Peet avait d’ailleurs avoué qu’il s’était inspiré du visage de Walt, et notamment de son nez et de ses sourcils très expressifs, pour dessiner celui de Merlin !

La référence au célèbre magicien est plus explicite encore dans le Château de La Belle au Bois Dormant où une boutique porte son nom. De nombreux détails du lieu renvoient d’ailleurs au film. Ainsi, l’arbre qui soutient l’une des arches évoque la maison de Merlin au cœur de la forêt. Et si vous observez bien, pierres et poutres, disposées de manière improbable, rappellent la fragile tour nord du château de Sire Hector.

Pour le film, les décorateurs avaient imaginé des listes de meubles, de maquettes et autres accessoires plus incroyables les uns que les autres afin de peupler l’intérieur du magicien… Et c’est ce que l’on retrouve dans cette boutique, riche d’objets étranges et d’ustensiles magiques en tous genres. Enfin, on ne pouvait l’oublier, enseigne, bibelot et manteau de cheminée en forme de hibou sont autant de clins d’œil à Archimède, le compagnon ailé de Merlin.
Un dragon dans le sous-sol
Mais ce n’est pas tout ! La porte que l’on découvre au fond de l’atelier donne sur un mystérieux escalier descendant jusqu’aux entrailles du château. Là nous attend un gigantesque dragon de 3 mètres de haut et long de plus de 24 mètres ! C’est le plus grand personnage Audio-Animatronique de Disneyland Paris.

Ne vous inquiétez pas, Il dort. On perçoit des ronflements, grognements et autres soupirs. Et parfois, même un hoquet. Qui sait quelle relation unit le magicien et la créature ? La connaît-il depuis sa naissance ou l’a-t-il domestiquée à un moment ou à un autre ? Toujours est-il qu’elle n’est pas hostile : si des chaînes la retenaient jadis, elles sont aujourd’hui brisées.
N’approchez tout de même qu’à pas de loup : elle n’est pas de bonne humeur quand on la réveille !…