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Silly Symphonies : dix années de poésie, et un peu plus

Retour sur une période connue de tous, et qui a laissé sa marque dans la carrière de Walt Disney : les Silly Symphonies…

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Silly Symphonies : dix années de poésie, et un peu plus 1

Comme pour toute aventure, la paternité des Silly Symphonies est certainement multiple.  Toutefois, tout le monde s’accorde à dire que le nom à retenir est celui de Carl W. Stalling.  Ce compositeur est entré aux Studios Disney pour écrire les bandes sonores qui accompagneront les premières apparitions de Mickey : Plane Crazy et The Gallopin’ Gaucho.  C’est lui qui va chuchoter l’idée d’une nouvelle série d’animation à l’oreille de Walt Disney.  Dans une lettre à son frère Roy, en 1928, Walt évoque une nouvelle musicale.  Il donnera ensuite à Ub Iwerk plus de détail sur le premier scénario : celui d’une danse macabre de squelettes sur la Marche des Trolls (op. 54-3, 1893) d’Edvard Grieg.  La Danse macabre sortira en juin 1929.

Très vite, Disney décide d’en faire une série. Mais une série particulière, une série sans héros, en opposition avec les aventures de Mickey Mouse qui commencent, ou celles d’Oswald le lapin chanceux juste avant.  Autre caractéristique, Walt Disney prendra un soin particulier à l’animation, la musique ou le scénario de ces courts métrages.

La musique

Un compositeur était donc à l’origine de cette nouvelle production.  Pas étonnant donc de voir la musique comme élément central : ces contes musicaux ne sont rien d’autre qu’une animation synchronisée avec la musique.  Cette capacité musicale conduira les choix de Disney vers de nombreuses mises en scènes de ballets, d’abord sur des musiques connues juxtaposées.  Mais très vite les musiques originales viendront compléter la panoplie.

Pas de héros … quoique

Walt Disney a donc choisi de ne pas mettre un héros en avant dans cette série innovante. Ce qui ouvre la porte à un monde diversifié et surtout, plus fantaisiste.  Cela permit surtout d’offrir une plus grande liberté à l’équipe d’animation, qui n’était pas contrainte par les caractéristiques d’un héros récurrent.  Toutefois, certains personnages deviendront emblématiques et se retrouveront dans plusieurs courts métrages.  Pensons aux Trois petits cochons ou au Lièvre et à la Tortue.  Certains des personnages mythiques de Disney feront aussi leurs débuts dans les Silly Symphonies : Pluto, Pat Hibulaire et surtout … Donald !

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Silly Symphonies : dix années de poésie, et un peu plus 2

Silly Symphonies : Les contes pour inspiration

A l’origine, le dessin animé est une mise en image de la musique. Et celle-ci est prétexte à animer des objets, à les faire danser. Mais progressivement, avec le succès de la série auprès du public, les Silly Symphonies se mettent à adapter des fables et autres contes populaires.  Mais très vite, l’inspiration des scenarii trouvera son origine dans les contes, légendes et mythologies qui sont évoqués avec une liberté assumée. 

Du Noir et Blanc à la couleur

Si les premiers films sont dessinés en noir et blanc, la panoplie de couleurs étant trop restreinte, l’année 32 voit une révolution avec la colorisation de « Des arbres et des fleurs » d’abord animé en noir et blanc.  Il s’agit là d’une étape dans l’utilisation du Technicolor qui sera indispensable pour la sortie du premier long métrage en 1937, Blanche Neige et les sept nains.

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Le succès récompensé

1932, c’est aussi l’année de la création par l’Académie américaine du cinéma de l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.  « Des arbres et des fleurs » sera le premier film à l’obtenir, premier d’une série de huit Silly Symphonies, entre 1932 et 1939.

La fin d’une belle aventure

Avec « Le Cochon pratique » et « Le Vilain Petit Canard », 1939 marque la fin de la série officielle des Silly Symphonies.  Pourtant, dès 1934, Disney produit des courts métrages qui, bien que non reconnus comme Silly Symphonies, y ont été assimilés.  Ceux qu’on appellera « successeurs » seront produits pour la plus large partie dans les années ’50, le dernier étant sorti le 1 mars 1961.

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Et depuis ?

Les années ’60 marquent donc le déclin du court métrage qui ne reprendra que de manière très sporadique dans les années ’90.  Ils reprendront une place de choix avec les productions de Pixar qui accompagnent la sortie des longs métrages. Mais ça, c’est une autre histoire…

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